mercredi 28 octobre 2015

Interview de la créatrice Edena & Co

Hello, 


Aujourd'hui nous vous présentons Aurélia, alias Edena and Co, qui a 24 ans et qui est professeur d'arts plastiques en collège.

Jolie Doll - Depuis combien de temps tu es dans le monde de la poupée de collection et comment as-tu connu cet univers ?
Aurélia - Je suis rentrée dans le milieu des poupées de collection au début de l'année 2012, par le biais de ma meilleure amie et binôme de couture et de création, Poppy Angel. Elle avait acheté une pullip Yona, et j'avoue être tout de suite tombée sous le charme de ces poupées à grosse tête.

JD - Quand as-tu acheté ta première poupée et pourquoi celle-là?
A - J'ai acheté ma première pullip (une Cinciallegra) en juillet 2012. J'avais craqué sur son make-up très élégant, et sur son prix, je dois bien l'avouer. Il faut reconnaître que l'achat de poupée reste un sacré budget, c'est pourquoi cette première doll (ainsi que les cinq autres qui ont suivies) est un modèle acheté d'occasion. J'aime leur donner une nouvelle vie.

JD - Que représentent ces poupées toi ?
A - Toutes ces poupées sont pour moi un moyen d'expression et de création, à la fois à travers la customisation, la couture et la photographie. C'est une véritable source d'inspiration. J'adore passer du temps à leur créer un univers, concevoir des décors ainsi que des collections de vêtements. 

Je pense que cette passion est une façon de vivre d'une certaine façon plusieurs rêves (être styliste, photographe, etc.) que je n'ai pas pu réaliser dans ma vie. C'est vraiment très enrichissant d'un point de vue personnel et professionnel. 

C'est aussi une chance immense de rencontrer une foule de gens incroyables tous bourrés de talent qui gravitent autour de ce milieu et qui se rassemblent autour de cette passion commune.

JD - Quelle a été ta première création couture / photo / maquillage ?
A - La photographie a été le premier médium par lequel j'ai abordé le milieu des poupées. Que ce soit les miennes ou celles des autres, j'essaye toujours de trouver des pauses naturelles qui mettent les modèles en valeur tout en s'inspirant de l'esthétique de la photographie de mode. Par la suite, je me suis mis à la couture, car je ne trouvais jamais tout à fait les vêtements que je cherchais pour mes poupées. C'est le début d'une formidable aventure en partenariat avec Poppy Angel qui nous emmène dans de nombreux salons spécialisés. Pour la petite histoire, ma première création couture était une horrible petite jupe en tartan, mon motif fétiche (je dois d'ailleurs faire beaucoup d'effort pour ne pas coudre que ça). 



JD - Pourquoi t'es-tu spécialisé dans la couture ?
A - Si j'ai préféré la couture à la photographie, je pense que c'est avant tout pour le caractère manuel de cette forme de création. Devoir concevoir des vêtements miniatures représente pour moi une sorte de challenge, d'autant plus qu'ils sont destinés à la vente, j'essaye donc que les finitions soient toujours les plus propres possibles. Il y a aussi quelque chose de très intéressant dans le fait de concevoir des collections entières, et cela plusieurs fois dans l'année pour les différents salons. Même si j'essaye à chaque fois de garder mon style, il faut toujours créer de nouveaux modèles, de nouveaux patrons, à l'instar de véritables couturiers (miniatures).

JD - Comment est venu le nom de ta marque, comment a été créé ton logo et qu'est-ce que cela signifie?
A - Pour le nom de ma marque, j'avoue ne pas trop mettre casser la tête. "Edena" est un pseudo que j'utilise sur un forum de discussion autour de la poupée de collection (pseudo inspiré d'un personnage que j'avais créée dans le cadre d'un jeu de rôle). Je trouvais que cette évocation de l'eden correspondait bien l'idée que je me faisais de cette ligne de vêtements miniatures, à la fois simple, élégante, un peu champêtre et parfois chic et rock (tartan power !!). Plus que me représenter moi, "Edena" représente la marque et l'univers que j'essaye de créer. Le "and co", ce sont les dolls.

Le logo a été influencé par une obsession que j'ai pour ces oiseaux en origami. C'était également une façon de faire passer l'idée de légèreté et de précision dans l'exécution de mon travail. Le rose et les rayure, c'est un petit clin d'œil à une grande marque de pâtisserie spécialisée dans les macarons. La réalisation du logo, ainsi que de mes cartes de visites et de mes étiquettes est elle aussi home-made.


JD - As-tu d'autres loisirs ?
A - Outre la couture et la photographie, je fais aussi de la peinture et du dessin. Ce sont des passions qui prennent du temps et de l'énergie, mais qui m'apportent beaucoup et qui me permettent de m'épanouir à travers la création artistique. 

JD - Vis-tu de tes créations ou est-ce une activité secondaire ?
A - Mon travail de couture ne me permet pas de vivre tous les mois mais il me permet de vivre une véritable passion, et l'argent que je reçois de la vente de mes vêtements est un plus (qui met un peu de beurre dans les haricots). Mais je pense que je le ferais même sans le côté financier, tant il est gratifiant de voir ses créations portées. C'est aussi un bon moyen de financer quelques projets et autre achat dollesque.


JD - Quels conseils donnerai-tu aux nouveaux collectionneurs et les personnes qui créent autour des poupées ?
A - Si je devais donner un conseil à une nouvelle collectionneuse (ou un nouveau collectionneur), ça serait d'acheter tout de suite une armoire ou une étagère et des boites de rangement, parce que quand on achète sa première doll, il est presque impossible de résister à la deuxième (et à la troisième et à la quatrième…). Pour les nouveaux créat(rice)eurs,  n'ayez pas peur de montrer ce que vous faites, ayez confiance en vous, et venez vite nous rejoindre (on a des cookies) !!


Merci à Aurélia de nous avoir consacré un peu de son temps 
pour nous répondre avec humour et gentillesse ;)

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